Passer son Bac, oui, mais qui peut le faire en trois mois? Nous sommes en Avril 2013, l’année scolaire est déjà bien avancée. Une jeune fille de 19 ans, Annabelle, en Terminale L, contacte Karine Pelletier. Tant mieux, relever des défis d’orientation scolaire et personnelle, Karine sait le faire. Elle nous raconte ce challenge inhabituel.
Passer son bac en trois mois, ah oui?
Qui était la plus stressée : la fille ou la mère ? La mère bien sûr ! « Bonjour Madame, je vous appelle de la part du Docteur Icare qui m’a dit que, peut-être, vous pourriez m’aider à avoir mon Bac. » Étant donné l’urgence de la situation, nous sommes déjà début Avril, je la reçois dès le lendemain. Elle vient accompagnée de sa mère.
D’abord Annabelle m’avoue ne pas avoir été en cours depuis le début de l’année. Ensuite elle m’avoue tout de go qu’elle avait tenté de se suicider. Aussi était-elle était suivie par deux psychologues. Malgré ce passé encombrant, elle semblait pourtant être déterminée à tout mettre en œuvre pour s’en sortir. Nous avons donc commencé un Enjeu de l’Ado® et du jeune Adulte. Une fois les séances commencées, Annabelle s’investit totalement dans l’«Enjeu ». C’est alors une course d’endurance qui commence. Un “Forrest Gump” se réveille peu à peu. Elle prend conscience qu’elle est une personne à part entière, qu’elle a le pouvoir de devenir actrice de sa vie et qu’il n’est jamais trop tard pour entreprendre.
Planifier et organiser le travail demande du courage.
A raison de trois fois par semaine et d’un gros travail personnel, nous avons structuré son fonctionnement : mise en place un planning draconien de révisions et intégration à des cours au lycée. Il lui a fallu beaucoup de courage. Car certains cours ne pouvaient pas être repris en cours d’année. Ainsi, elle s’est organisée pour travailler par elle-même le reste de ses cours. Elle avait spontanément les clés de sa réussite, mais n’en avait pas conscience. Lors du chapitre sur l’estime de soi, les déclics se sont faits naturellement.
Parallèlement nous avons continué à travailler sur les métiers. Ce point est essentiel à trouver pour donner du sens et de la motivation à tous ses efforts. Nous découvrons ensemble des freins qui l’empêchaient de s’autoriser à penser à certains métiers. Ah ces conventions qui nous paralysent !
Remettre en route la spirale vertueuse de la confiance en soi.
Avoir un métier précis en tête donne un véritable but dans la vie et la première année d’étude devient un objectif clair. Son programme de révisions avançait vite et l’échéance du Bac arrivait à grands pas. Elle s’est accrochée, avec des hauts et des bas. Nous nous sommes battues ensemble, elle était touchante dans ses efforts et pleine de volonté à réussir. Se visualiser pour finir sur le podium. De même, la transformation était physique : mieux coiffée dans un premier temps, puis plus soignée pour retrouver sa féminité. Solidifiant des liens avec sa mère qui commençait vraiment à croire en elle, renouant des contacts avec son père, Annabelle retrouvait une bonne estime de soi. Elle avait remis en route la spirale vertueuse de la confiance en soi, le « Je récolte ce que je sème ! ».
Le Bac était en poche, elle donne des cours !
C’est demain ! Annabelle, le ventre retourné a fait tout ce qu’elle pouvait pour réussir. A l’heure des résultats, Annabelle m’appelle pour me dire sa joie. En somme, mon petit Forrest était enfin médaillé ! Forrest pouvait souffler. Aujourd’hui, en 2015, Annabelle est à la Sorbonne en 2ème année pour se former à devenir Assistante Opératrice dans un premier temps et s’offre même le luxe de faire du soutien scolaire, un comble non ? La morale dans tout ça ? L’Ado a souvent besoin de sentir sur lui un œil bienveillant, dénué de jugement, d’accueillir une parole positive, dans la neutralité. La solide méthodologie de l’Enjeu de l’Ado® et du jeune Adulte permet à chaque élève ou étudiant de reprendre pied quand la situation est bancale. L’exemple d’Annabelle est parlant. Au final, un accompagnement personnalisé et investi a permis d’atteindre des les résultats bien au-dessus de ses rêves les plus fous.